La naissance de Nathan

Voici l'histoire de la naissance de Nathan.

Le 17 novembre 2000, Emmanuelle me réveille à 6h17 (alors que j'avais mis le réveil à 6h20 pour aller faire une radio à 8h). Elle me dit qu'elle a des contractions assez fortes, qu'il ne faut pas s'affoler, mais que c'est pour aujourd'hui. Elle appelle ma mère pour lui demander de venir garder Albin. Je me lève tranquillement, sans m'affoler ni fatiguer mon dos (ce sacré lumbago ne m'a pas encore quitté). Vers 7H, Emmanuelle est embêtée: les contractions sont maintenant à intervalle régulier (6 minutes? je ne sais plus). Bref, elle cherche à avoir une ambulance (je ne peux pas conduire, malheureusement). Ca prend quelques minutes (il faut attendre la fin d'une contraction). Le SAMU nous en envoie une. Vers 8H, une ambulance est devant chez nous, et ma mère est montée chez nous (tiens, j'ai failli oublier). Je vérifie avec Emmanuelle que je n'oublie aucun sac, et les ambulanciers la descende dans une chaise roulante (elle ne peut plus marcher). Une fois au rez-de-chaussée, l'ambulancière signale: 2 minutes entre les contractions (par signe, qu'Emmanuelle ne peut pas voir) et 3 minutes oralement. L'ambulancière dit qu'il faudrait demander l'autorisation médicale d'utiliser de l'oxygène...

À 8h14, nous démarrons de Pont-à-Mousson avec l'ambulance (tiens, c'est un Citroën Evasion). L'autoroute est bondée, il est 8h19, on fait du 150 km/h (grâce aux appels de phares). Arrivés à Nancy, nous prenons les couloirs de bus et utilisons la sirène: à 8h37 nous sommes devant les urgences de la maternité régionale! Belle performance, chapeau bas à l'ambulance!

À 8h45, Emmanuelle est dans la salle de travail. Les sages-femmes sont là, tout va bien. L'anesthésiste passe, remarque que c'est trop tard: on voit déjà la tête. Il repart.

9h: Nathan n'attend pas plus longtemps: il est là! Mais pourquoi ai-je de l'eau dans les yeux, moi?


François Parmentier
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