La macro-structure d'un catalogue
peut se décomposer en descriptions bibliographiques.
Les descriptions peuvent être converties individuellement en enregistrements
électroniques. Chaque description est elle-même divisée
en éléments codés dans un format lisible sur la machine
cible.
Les descriptions bibliographiques des catalogues de toutes les bibliothèques
ont des points communs, de la même manière que les descriptions
bibliographiques de catalogues d'une même bibliothèque mais
datant d'époques différentes. Aujourd'hui, elles suivent toutes
la norme ISBDet contiennent donc invariablement des informations
qui guident le lecteur soit localement, à l'intérieur même
de la bibliothèque, soit plus largement, vers des documents disponibles
dans d'autres bibliothèques.
La structure d'une description obéit à des règles
sur trois niveaux : physique, logique, et sémantique.
La figure 1.1 illustre
ces trois niveaux et donne un exemple réel de notice issue d'un catalogue de la Bibliothèque Royale de Belgique
(brb).
le niveau physique
décrit la notice en termes de zones consécutives (i.e.
format physique). Il donne pour chaque zone le nombre de caractères
ou de chiffres, l'identificateur (un numéro) et l'intérêt
de l'information qu'elle contient (cf. figure 1.1.a).
le niveau logique
donne la nature de l'information que contient chaque zone sous la
forme d'étiquettes, comme par exemple « titre »
dans la première zone, « auteur » dans la deuxième,
« édition » dans la troisième, etc.
La figure 1.1.c montre
l'identité de ces zones pour l'exemple de notice donné dans
la figure 1.1.b. Il
donne aussi la structure hiérarchique d'une description (en sus du découpage des descriptions
en zones, il donne le découpage des zones en champs, des champs
en sous-champs, etc.)
le niveau sémantique
correspond aux règles de catalogage édictées
par chaque bibliothèque. Il donne les règles formelles et
informelles de production d'un catalogue (électronique) spécifique.
Ces règles déterminent quels éléments bibliographiques
sélectionner, comment formuler les entrées et comment les
représenter dans le catalogue électronique. La figure 1.1.d donne, pour chaque champ,
la forme retenue par la brb. Par exemple, on observe que le prénom
et le nom de l'auteur ont été intervertis dans l'entête,
que la date est entre crochets, que le prix a été converti
de francs (fr.) en francs belges (bef), etc.
Figure 1.1: Structure d'une notice.
On peut distinguer trois grands types d'éléments bibliographiques
: les descriptions, les notices, et les
références. Une
notice est une description augmentée d'une vedette qui est
un raccourci de la description (contenant souvent l'auteur et le titre),
permettant un parcours rapide des notices. La terme de « notice »
est fortement liée au caractère imprimé de cet élément
bibliographique : la vedette étant essentiellement un moyen d'accès
plus rapide, elle n'est pas présente dans les formats électroniques.
En effet dans les catalogues électroniques le rôle des vedettes
est joué par les index qu'il est relativement facile de construire
automatiquement. C'est pourquoi les grandes bases bibliographiques parlent
plus volontiers de références bibliographiques. Nous
parlons aussi de références bibliographiques dans les articles
scientifiques où la bibliographie est écrite par les auteurs,
le plus souvent ignorants des règles de catalogage bibliographique,
et donc des informations à présenter et de la manière
de les présenter.